Prix Rambert

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Le prix Eugène-Rambert est un prix littéraire, créé en 1898 par la section vaudoise de la Société suisse d’étudiants de Zofingue. Plus ancien prix littéraire romand[1], il est décerné tous les trois ans à un auteur suisse d'expression française[2]. Il est parvenu à couronner la presque totalité des écrivains qui ont fait l'histoire de la littérature en Suisse romande[3].

Le plus ancien prix littéraire romand

A sa fondation, la Section vaudoise de Zofingue ne voyait dans la littérature qu'un moyen permettant de dépasser le régionalisme et de restaurer les libertés perdues suites à la Restauration. Il en résulta que la littérature avait comme objectif premier l'exaltation de la partie, de ses beautés et de sa grandeur. Ce n'est qu'après 1840, notamment sous l'impulsion d'Eugène Rambert ou d'Henri Dunant que les écrits prennent une autre dimension et délaissent petit à petit leur seul but patriotique, mais embrassent également des préoccupations d'ordre moral et glorifient l'environnement montagnard[4]. Petit à petit, la littérature prit une place importante dans la vie de la Section vaudoise de Zofingue, si bien que dans les années qui précèdent la création du prix Eugène Rambert (1898), des auteurs tels que Henri Warnery, Samuel Cornut ou Eugène Rambert lui-même présentaient leurs textes au sein de la Section[4].

À la mort de Rambert en 1886, actif dans la société de 1849 à 1853 et dans laquelle il publia ses premiers écrits, Zofingue décide d'honorer sa mémoire[5]. Renonçant à l'érection d'un monument, les zofingiens décident de créer une distinction littéraire portant son nom[3]. Le règlement d'origine prévoit que « le prix sera alloué à l'ouvrage qui, écrit par un Suisse et en français (…), aura été jugé le plus méritant par le jury, quelle que soit la matière traitée, pourvu que le travail ait une valeur littéraire »[5].

C'est en 1903 que le prix est décerné pour la première fois. Il est attribué à Henri Warnery pour Le Peuple vaudois, marqueur de l'esthétique patriotique alors en vogue au sein de la Section vaudoise de Zofingue[6]. Cependant, les jurés s'affranchissent rapidement de cette esthétique afin de couronner des ouvrages pour leurs seules qualités littéraires[3]. Depuis lors, le prix est remis régulièrement, tous les trois ans. C.-F. Ramuz fut couronné deux fois (1912 et 1923), Pierre Kohler également (1920 et 1932)[7]. Beaucoup de noms prestigieux figurent également parmi les auteurs primés : Philippe Jaccottet, Charles-Albert Cingria, pour son Pétrarque, Robert Pinget, Paul Budry, Denis de Rougemont, Gustave Roud, Jacques Mercanton, Catherine Colomb, Jean Starobinski, pour l'ensemble de son oeuvre, Nicolas Bouvier, pour Japon, Jean Vuilleumier, Étienne Barilier, Claude Delarue ou Anne-Lise Grobéty[8].

En 2010, sous l’impulsion d’un jury largement renouvelé et comptant une forte proportion de jeunes (deux tiers des membres sont âgés de moins de trente-cinq ans), le prix a entamé une collaboration avec le Centre de recherches sur les lettres romandes (CRLR) de l’université de Lausanne. Parallèlement, le prix Eugène-Rambert a lancé des changements structurels, avec la création d’une association du prix Eugène-Rambert, afin de rendre le prix plus visible, d’assurer son indépendance juridique et d’adapter ses structures aux exigences de transparence et de gouvernance actuelles.

Lauréats[7]

Il ressort de cette liste que les jurés successifs du prix Rambert ont su déceler les talents des auteurs avant qu'ils soient unanimement reconnu, mais du temps de leur premier écrits[10].

Jury

Le jury est composé, selon les statuts du Prix, d'au moins sept personnes. Si jusqu'en 1915, le jury n'était composé que de vieux-zofingiens (soit de membre de Zofingue ayant fini leur études)[11], il s'est petit à petit ouvert aux zofingiens actifs (soit ceux encore aux études) et il est possible aujourd'hui qu'une personne non membre de la société d'étudiant de Zofingue siège dans ledit jury[3].

Présidents du jury Rambert :

  • 2019-2022 : Rémy-Pierre de Blonay
  • 2007-2016 : Olivier Klunge
  • 1998-2004 : Jean-François Bonard
  • 1995 : Antoine Chappuis
  • 1974 : Claude-Alain Mayor

Notes et références

  1. Luc Weibel, « La fin de l'enfance », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  2. Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, Le Prix Rambert, in: Les Zofingiens. Livres d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 274
  3. a b c et d David Auberson et al., Les sociétés d'étudiants. Une contribution à l'histoire de la Suisse., Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 158 p. (ISBN 978-2-88915-559-0), p. 83 s.
  4. a et b Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, Le Prix Rambert, in: Les Zofingiens. Livres d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 306 p., p. 274 s.
  5. a et b Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, « Le Prix Rambert », dans Jean-Marc Spothelfer, Les Zofingiens. Livre d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 275 s.
  6. Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, « Le Prix Rambert », dans Jean-Marc Spothelfer, Les Zofingiens. Livre d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 276 s.
  7. a et b « Liste des lauréats | Le Prix Rambert », sur www.prix-rambert.ch (consulté le )
  8. Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, « Le Prix Rambert », dans Jean-Marc Spothelfer, Les Zofingiens. Livre d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 289
  9. a et b Pierre Kohler, dans le dictionnaire historique de la Suisse.
  10. Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, « Le Prix Rambert », dans Jean-Marc Spothelfer, Les Zofingiens. Livre d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 277
  11. Jean-Hugues Busslinger/Antoine Chappuis, « Le Prix Rambert », dans Jean-Marc Spothelfer, Les Zofingiens. Livre d'or de la Section vaudoise, Yens-sur-Morges, Editions Cabédita, , 306 p., p. 278 s.

Article connexe

Liens externes

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