Orobanche d'Alsace

Orobanche alsatica

Orobanche alsatica
Description de cette image, également commentée ci-après
Orobanche d'Alsace
Classification
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Scrophulariales
Famille Orobanchaceae
Genre Orobanche

Espèce

Orobanche alsatica
Kirschl., 1836

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Ordre Lamiales
Famille Orobanchaceae

Orobanche alsatica, l'Orobanche d'Alsace, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Orobanchaceae. Il s'agit d'une plante parasite de l'Ombellifère Peucedanum cervaria, présente dans les prairies et lisières forestières de sols calcaires du paléarctique.

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par Frédéric Kirschleger en [1].

Synonymes

Orobanche alsatica a pour synonymes :

  • Orobanche apiculata Griseb., 1844[1]
  • Orobanche banatica Nyman, 1881[1]
  • Orobanche brachysepala F.W.Schultz, 1844[1],[2]
  • Orobanche cervariae var. macrosepala (F.W.Schultz) Rouy, 1909[2]
  • Orobanche cervariae Kirschl. ex Suard, 1843[2]
  • Orobanche cervariae Kirschl., 1835[2]
  • Orobanche cervariihaerens St.-Lag., 1880[1],[2]
  • Orobanche electra D.Dietr., 1842[1]
  • Orobanche leucantha Rchb.f., 1862[1]
  • Orobanche libanotidis Rupr., 1845[1]
  • Orobanche macrosepala F.W.Schultz, 1844[1],[2]
  • Orobanche minor subsp. alsatica (Kirschl.) Nyman, 1881[2]
  • Orobanche peucedanophya St.-Lag., 1889[1],[2]
  • Orobanche strumosa Rogow., 1855[2]
  • Orobanche strumosa Rogow. ex Trautv., 1884[1]

Sous-espèces

Il existe trois sous-espèces selon Catalogue of Life (26 décembre 2020)[3] et Tropicos (26 décembre 2020)[4] :

  • Orobanche alsatica subsp. alsatica
  • Orobanche alsatica subsp. libanotidis (Rupr.) Pusch
  • Orobanche alsatica subsp. mayeri (Suess. & Ronniger) Kreutz

Description

Appareil végétatif

C'est une plante vivace de 15 à 50 cm de hauteur, d'aspect général jaunâtre, à tige florifère grêle, renflée à la base et dressée ; les feuilles sont réduites à des écailles[5].

Appareil reproducteur

Les fleurs jaunâtre-violacées, groupées en un épi assez serré et inclinées par rapport à la tige florifère ; les sépales sont constitués de plusieurs fortes nervures à chaque lobe, contigus ou soudés entre eux en avant ; la corolle est tubuleuse, à peine campanulée, renflée ventrue à l'insertion des étamines, fauve et teintée de violet foncé au sommet ; les filets sont insérés à la base de la corolle ou à moins de 2 mm au dessus de la base ; le style est velu glanduleux. Le fruit s'ouvre par le milieu en deux valves restant adhérentes entre elles par les extrémités ; chaque fleur est accompagnée d'une bractée unique[5].

Confusions possibles

La détermination des Orobanches est souvent assez difficile et doit être effectuée sur des échantillons frais ; il est nécessaire de vérifier la présence de l'hôte potentiel à proximité, même si sa présence n'est pas indispensable pour la détermination. Les risques de confusion sont surtout possibles avec Orobanche major et Orobanche bartlingii[5].

Biologie

Orobanche d'Alsace en fleurs.

La floraison a lieu en juin et en juillet. C'est une géophyte à bulbe. L'espèce est principalement parasite de Peucedanum cervaria, mais parasite aussi parfois d'autres Ombellifères. Des bourgeons adventifs peuvent se développer sur les suçoirs, et ainsi permettre la multiplication végétative de la plante[5].

Habitat et écologie

Elle pousse au milieu des taillis, dans les lisières forestières thermophiles, sur sol calcaire ; cette espèce a été notée entre 100 et 1 500 m d'altitude[5].

Répartition

Son aire de répartition est eurosibérienne : elle est présente en Europe centrale et médiane, en Asie médiane. En France, elle est surtout présente dans l'est et le sud-est : en Alsace, en Lorraine, dans le sud-est, jusque dans le Gard. Elle est très rare en Bourgogne[5].

Menaces et conservation

Sa présence est très limitée en France. L'Orobanche d'Alsace peut être victime d'une mauvaise gestion des lisières et clairières[5]. L'espèce est inscrite sur la Liste rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine. Elle est classée « en danger critique d'extinction » (CR) en Centre-Val de Loire et Lorraine, et « en danger » (EN) en Bourgogne[2].

Références

  1. a b c d e f g h i j et k POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 30 décembre 2020
  2. a b c d e f g h i et j MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 30 décembre 2020
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 26 décembre 2020
  4. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 26 décembre 2020
  5. a b c d e f et g A. LOMBARD, « Orobanche alsatica Kirschl., 1836 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006, (consulté le )

Liens externes

  • (fr) Référence INPN : Orobanche alsatica Kirschl. (TAXREF) (consulté le )
  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (en) Référence BioLib : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (en) Référence Catalogue of Life : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (en) Référence IPNI : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Orobanche alsatica Kirschl. (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence POWO : Orobanche alsatica Kirschl. (consulté le )
  • (en) Référence Tropicos : Orobanche alsatica Kirschl. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
  • (en) Référence World Flora Online (WFO) : Orobanche alsatica Kirschl. (+descriptions) (consulté le )
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