Obestatine

Obestatine
Image illustrative de l’article Obestatine
Structure RMN de l'obestatine dans du laurylsulfate de sodium
Caractéristiques générales
Nom approuvé Ghrelin And Obestatin Prepropeptide
Symbole GHRL
Homo sapiens
Locus 3p25.3
OMIM 605353
UniProt Q9UBU3
RefSeq (ARNm) NM_016362.5

GENATLASGeneTestsGoPubmedHCOPH-InvDBTreefamVega

Liens accessibles depuis GeneCards et HUGO.

L'obestatine est une hormone qui, au même titre que la leptine, réduirait l'appétit mais son effet sur la prise alimentaire reste controversé[1],[2],[3].

Découverte

L'obestatine a été découverte grâce à une approche bio-informatique : une recherche informatique dans les génomes séquencés de plusieurs organismes[4].

Structure

La structure de l'obestatine a été déterminée par RMN. La longueur du polypeptide est de 24 acide aminés avec une structure secondaire hélicoïdale à 29%[5].

Gène et transcription

L'obestatine est codée par le même gène que la ghréline, une hormone peptidique. L'ARNm produit à partir du gène GHRL comporte quatre exons. Cinq protéines de structure et de fonction similaires sont générés : la première est la préproghréline, une proteine de 117 acide aminé. Elle est homologue à la promotiline ; tous deux sont membres de la famille des motilines. La préproghréline est clivée pour produire la proghréline qui est elle-même clivée pour produire une ghréline de 28 acides aminés (non acylée) et la C-ghréline (acylée). On suppose que l'obestatine est clivée à partir de la C-ghréline[6].

Récepteur

Il a été initialement proposé que le récepteur GPR39 fonctionne comme un récepteur de l'obestatine, mais des découvertes plus récentes suggèrent que cela est peu probable[7].

Fonction

L'obestatine s'oppose aux actions de la ghréline, à savoir la sécrétion de l'hormone de croissance et l'augmentation de l'appétit[3]. Cependant, la raison pour laquelle l'organisme produit deux hormones aux effets opposés reste incertaine : l'élimination du gène de la ghréline chez les souris n'a pas significativement réduit leur consommation alimentaire. Il n'existe aucune convertase secrétée n'est capable de cliver le précurseur recombinant de la proghréline pour générer l'obestatine[8]. Par conséquent, la production physiologique de cette séquence peptidique spécifique n'est pas encore prouvée. L'obestatine agit de manière opposée à la ghréline sur la prise alimentaire et joue un rôle dans l'équilibre énergétique[9].

Pathologies reliées

Des études sur le rapport obestatine/ghréline dans le tractus gastro-intestinal et le plasma sont associées à certaines maladies telles que le syndrome de l'intestin irritable[10], l'obésité[11], le syndrome de Prader-Willi[12], et le diabète de type II[13],[14].

Voir aussi

  • Ghréline (hormone qui stimule l'appétit)
  • Leptine (hormone qui réduit l'appétit)

Références

  1. Netgen, « L'obestatine, une «anti-ghreline» qui couperait l'appétit », sur Revue Médicale Suisse (consulté le )
  2. Jian V. Zhang, Pei-Gen Ren, Orna Avsian-Kretchmer et Ching-Wei Luo, « Obestatin, a peptide encoded by the ghrelin gene, opposes ghrelin's effects on food intake », Science (New York, N.Y.), vol. 310, no 5750,‎ , p. 996–999 (ISSN 1095-9203, PMID 16284174, DOI 10.1126/science.1117255, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) R. Hassouna, P. Zizzari et V. Tolle, « The Ghrelin/Obestatin Balance in the Physiological and Pathological Control of Growth Hormone Secretion, Body Composition and Food Intake », Journal of Neuroendocrinology, vol. 22, no 7,‎ , p. 793–804 (ISSN 0953-8194 et 1365-2826, DOI 10.1111/j.1365-2826.2010.02019.x, lire en ligne, consulté le )
  4. Jian V. Zhang, Pei-Gen Ren, Orna Avsian-Kretchmer et Ching-Wei Luo, « Obestatin, a peptide encoded by the ghrelin gene, opposes ghrelin's effects on food intake », Science (New York, N.Y.), vol. 310, no 5750,‎ , p. 996–999 (ISSN 1095-9203, PMID 16284174, DOI 10.1126/science.1117255, lire en ligne, consulté le )
  5. Mario Scrima, Pietro Campiglia, Cinzia Esposito et Isabel Gomez-Monterrey, « Obestatin conformational features: A strategy to unveil obestatin’s biological role? », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 363, no 3,‎ , p. 500–505 (ISSN 0006-291X, DOI 10.1016/j.bbrc.2007.08.200, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Inge Seim, Laura Amorim, Carina Walpole et Shea Carter, « Ghrelin gene‐related peptides: Multifunctional endocrine / autocrine modulators in health and disease », Clinical and Experimental Pharmacology and Physiology, vol. 37, no 1,‎ , p. 125–131 (ISSN 0305-1870 et 1440-1681, DOI 10.1111/j.1440-1681.2009.05241.x, lire en ligne, consulté le )
  7. Xiao-Ying Dong, Jin-Ming He, Sheng-Qiu Tang et Hai-Yun Li, « Is GPR39 the natural receptor of obestatin? », Peptides, vol. 30, no 2,‎ , p. 431–438 (ISSN 0196-9781, DOI 10.1016/j.peptides.2008.09.022, lire en ligne, consulté le )
  8. Akihiko Ozawa, Yang Cai et Iris Lindberg, « Production of Bioactive Peptides in an In Vitro System », Analytical biochemistry, vol. 366, no 2,‎ , p. 182–189 (ISSN 0003-2697, PMID 17540328, PMCID 2128726, DOI 10.1016/j.ab.2007.04.020, lire en ligne, consulté le )
  9. Philippe Zizzari, Romaine Longchamps, Jacques Epelbaum et Marie Thérèse Bluet-Pajot, « Obestatin partially affects ghrelin stimulation of food intake and growth hormone secretion in rodents », Endocrinology, vol. 148, no 4,‎ , p. 1648–1653 (ISSN 0013-7227, PMID 17204551, PMCID 1890395, DOI 10.1210/en.2006-1231, lire en ligne, consulté le )
  10. Kristina Sjölund, Rolf Ekman et Nils Wierup, « Covariation of plasma ghrelin and motilin in irritable bowel syndrome », Peptides, vol. 31, no 6,‎ , p. 1109–1112 (ISSN 0196-9781, DOI 10.1016/j.peptides.2010.03.021, lire en ligne, consulté le )
  11. Na Zhang, Chao Yuan, Ze Li et Jie Li, « Meta-analysis of the relationship between obestatin and ghrelin levels and the ghrelin/obestatin ratio with respect to obesity », The American Journal of the Medical Sciences, vol. 341, no 1,‎ , p. 48–55 (ISSN 1538-2990, PMID 21139496, DOI 10.1097/MAJ.0b013e3181ec41ed, lire en ligne, consulté le )
  12. Andrea M. Haqq, Michael Muehlbauer, Laura P. Svetkey et Christopher B. Newgard, « Altered distribution of adiponectin isoforms in children with Prader–Willi syndrome (PWS): association with insulin sensitivity and circulating satiety peptide hormones », Clinical endocrinology, vol. 67, no 6,‎ , p. 944–951 (ISSN 0300-0664, PMID 17666087, PMCID 2605973, DOI 10.1111/j.1365-2265.2007.02991.x, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Xiaoya Qi, Ling Li, Gangyi Yang et Jianlei Liu, « Circulating obestatin levels in normal subjects and in patients with impaired glucose regulation and type 2 diabetes mellitus », Clinical Endocrinology, vol. 66, no 4,‎ , p. 593–597 (ISSN 0300-0664 et 1365-2265, DOI 10.1111/j.1365-2265.2007.02776.x, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Igor A. Harsch, Corinna Koebnick, Atingwa M. Tasi et Eckhart Georg Hahn, « Ghrelin and Obestatin Levels in Type 2 Diabetic Patients With and Without Delayed Gastric Emptying », Digestive Diseases and Sciences, vol. 54, no 10,‎ , p. 2161–2166 (ISSN 1573-2568, DOI 10.1007/s10620-008-0622-2, lire en ligne, consulté le )
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