Leges Publiliae Philonis

leges Publiliae Philonis
Données clés
Type lois
Auteur(s) Quintus Publilius Philo
Année 339 av. J.-C.
Intitulé

leges Publiliae Philonis :

  • de plebiscitis ;
  • de patrum auctoritate ;
  • de censore plebeio creando.

Droit romain et lois romaines

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Les leges Publiliae Philonis[1],[2] (« lois de Publilius Philo »)[3],[4] de plebiscitis[5] (« sur les plébiscites »), de patrum auctoritate[5] et de censore plebeio creando[5] sont trois[6],[7],[8] lois de la République romaine, votées en par les comices centuriates sur la proposition de Quintus Publilius Philo, alors dictateur[7].

Les deux consuls de l'année 339 av. J.-C. sont Quintus Publilius Philo, plébéien, et Tiberius Aemilius Mamercinus, patricien. Tite-Live souligne qu'« ils ont plus songé à leur intérêt et à leur parti dans la république, qu'à la patrie elle-même ». En effet, après avoir vaincu les Latins, le premier se voit attribuer le triomphe alors que le deuxième marche sur une ville ennemie, mais apprenant l'honneur décerné à son collègue, il fait promptement demi-tour pour réclamer lui aussi le triomphe, sans avoir terminé la guerre ni pris la ville ennemi. Le sénat s'y opposant, il préfère s'abstenir de toute action et passe la fin de son mandat à décrier son ordre et le sénat. Ce dernier ordonne aux deux consuls de nommer alors un dictateur pour terminer la guerre, et Aemilius nomme son collègue[9].

Quintus Publilius Philo, alors nommé dictateur, le deuxième plébéien de l'histoire à atteindre cette magistrature, fait voter trois lois très favorables à la plèbe et diminuant le pouvoir des patriciens et donc du sénat[9] :

  • Obligation qu’un des deux censeurs soit un plébéien, possibilité que les deux consuls soient plébéiens ;
  • Approbation préalable du sénat et des curies pour les projets soumis aux comices ;
  • Obligation pour les patriciens de se soumettre aux votes des plébiscites.

Par ailleurs, le premier censeur plébéien est aussi Quintus Publilius Philo, en 332 av. J.-C.[10], en vertu de sa propre loi. Une autre loi limitant le choix des sénateurs aux anciens magistrats curules est votée après celle-ci : la Lex Ovinia.

Notes et références

  1. Ducos 1984, p. 105.
  2. Hölkeskamp 1987, p. 42.
  3. Humm 2005, p. 428.
  4. Raskolnikoff 1984, p. 1072.
  5. a b et c Rotondi 1912, p. 226-228.
  6. Ferenczy 1976, p. 54.
  7. a et b Richard 1981, p. 127.
  8. Valmaña Ochaíta 1995, p. 94.
  9. a et b Tite-Live, Histoire romaine, Livre VIII, 12
  10. Tite-Live, Histoire romaine, Livre VIII, 17

Voir aussi

Bibliographie

  • [Ducos 1984] Michèle Ducos, Les Romains et la loi : recherches sur les rapports de la philosophie grecque et de la tradition romaine à la fin de la République (texte remanié de la thèse de doctorat ès lettres, préparée sous la direction d'Alain Michel et soutenue à l'université Paris-IV (« Paris-Sorbonne ») en ), Paris, les Belles Lettres, coll. « Études anciennes », , 1re éd., 520 p., 16 × 24 cm (ISBN 2-251-32862-9, EAN 9782251328621, OCLC 708294395, BNF 34775291, S2CID 160527657, SUDOC 000843652, lire en ligne).
  • [Ferenczy 1976] (en) Ferenczy Endre (trad. du hongrois par Dedinszky Géza), From the patrician State to the patricio-plebeian State, Budapest et Amsterdam, Akadémiai Kiadó et Adolf M. Hakkert, hors coll., , 1re éd., 223-[1] p., 16,5 × 24 cm (ISBN 963-05-0671-8, EAN 9789630506717, OCLC 462159936, BNF 35246844, S2CID 160732516, SUDOC 006382347, lire en ligne).
  • [Hölkeskamp 1987] (de) Karl-Joachim Hölkeskamp, Die Entstehung der Nobilität : Studien zur sozialen und politischen Geschichte der Römischen Republik im 4. Jhdt. v. Chr. (texte remanié de la thèse de doctorat en histoire, soutenue à l'université de la Ruhr, à Bochum, en ), Stuttgart, Franz Steiner, hors coll., , 1re éd., 203 p., 17 × 24 cm (ISBN 3-515-04621-6, EAN 9783515046213, OCLC 466131148, BNF 36631529, S2CID 165867077, SUDOC 006830935, présentation en ligne, lire en ligne).
  • [Humm 2005] Michel Humm, Appius Claudius Caecus : la République accomplie (texte remanié de la thèse de doctorat en histoire, préparée sous la direction de Jean-Michel David et soutenue à l'université Strasbourg-II (« Marc Bloch ») en ), Rome, publications de l'École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome / 3e série » (no 322), , 1re éd., X-779-[X] p., 16 × 24,5 cm (ISBN 2-7283-0682-6, EAN 9782728306824, OCLC 469965885, BNF 40130348, DOI 10.4000/books.efr.1581, S2CID 190596341, SUDOC 097571598, présentation en ligne, lire en ligne Accès libre).
  • [Raskolnikoff 1984] Mouza Raskolnikoff, « Vico, l'histoire romaine et les érudits français des Lumières », Mélanges de l'École française de Rome : Moyen-Âge, Temps modernes, t. 96, no 2,‎ , p. 1051-1077 (OCLC 4648969792, DOI 10.3406/mefr.1984.2780, S2CID 162301571, présentation en ligne, lire en ligne Accès libre [PDF]).
  • [Richard 1981] Jean-Claude Richard, « Sur le droit de la plèbe à exercer la censure : à propos de Liv. 8, 12, 16 », Mnemosyne : a journal of classical studies, 4e série, vol. XXXIV, nos 1-2,‎ , p. 127-139 (OCLC 4640145292, DOI 10.1163/156852581X00072, JSTOR 4431018).
  • [Rotondi 1912] (it) Giovanni Rotondi, Leges publicae populi Romani : elenco cronologico con una introduzione sull'attività legislativa dei comizi romani (extrait de l'Enciclopedia giuridica italiana), Milan, Società editrice libraria, , 1re éd., VII-522 p., 14 × 21,6 cm (OCLC 800996118, S2CID 160441827, SUDOC 158420411, lire en ligne Accès libre [PDF]).
  • [Valmaña Ochaíta 1995] (es) Alicia Valmaña Ochaíta (préf. Armando Torrent), Las reformas políticas del censor Apio Claudio Ciego, Cuenca, universidad de Castilla-La Mancha, coll. « Tesis doctorales » (no 38), , 1re éd., 172 p., 11 × 15 cm (ISBN 84-89492-19-0, EAN 9788489492196, OCLC 431425068, S2CID 164830949, lire en ligne).

Liens externes

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