Jean Chrétien Krüger

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Jean Chrétien Kruger
Naissance
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Neustadt in HolsteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

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Jean Chrétien Krüger (ou Kruger), né en 1795 et mort le à Strasbourg[1], est un orfèvre français actif à Strasbourg, ainsi que dans d'autres localités d'Alsace.

Biographie

Son lieu de naissance est incertain. Les Archives nationales conservent un dossier, ouvert en 1830, d'admission à domicile pour un orfèvre nommé Jean Chrétien Krüger, né le 8 février 1795 à Neustadt (Danemark[2]).

Jean Chrétien Krüger devient compagnon-orfèvre dans l'atelier de François Daniel Imlin[3].

Il épouse Sophie Frédérique Staehling. Leur fils Jean Théodore Krüger (1827-1906) se formera à l'orfèvrerie auprès de Joachim Frédéric II Kirstein[3].

Œuvre

Gobelet en argent doré.
Gobelet partiellement doré.

Jean Chrétien Krüger utilise deux poinçons, un losange vertical (avec K surmonté d'une aiguière) et un poinçon rectangulaire au nom de Kruger. Son fils reprend les poinçons du père[4].

Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve deux gobelets.
L'un est en argent avec un intérieur doré. De forme tulipe, il a un bord supérieur très évasé. Sa partie inférieure godronnée est délimitée par un anneau en ressaut finement gravé d'un motif de treillage sur fond amati. Le piédouche est gravé d'une frise à motif de chevrons. Il porte la date du 26 mars 1836, ainsi qu'une inscription postérieure, datée de 1878[5].
L'autre, en vermeil, présente des caractéristiques très semblables. Cependant le piédouche est gravé à la roulette d'un motif de stries. La date n'est pas explicite, mais la pièce porte un poinçon de second titre (1819-1838), également le monogramme FC gravé sur le corps de l'objet[6].

Jean Chrétien Kruger est connu pour avoir travaillé pour tous les cultes[4].

Il a notamment réalisé une plaque de Torah (tass) offerte à la synagogue de Schalbach pour rosh-ha-shanah 651, soit durant l'automne 1850. Il s'agit d'une plaque en argent repoussé, ciselé et gravé avec application de motifs fondus à part, tels que les lions de Juda surmontant les colonnes du Temple[4].

L'église paroissiale catholique Saint-Laurent d'Aspach (Haut-Rhin) possède un calice dont la coupe et la fausse coupe sont l'œuvre de Krüger, alors que le pied a été réalisé par Antoine Laroche[7].

La patène de l'église protestante Saint-Ulrich à Ingenheim aurait été réalisée par Jean Chrétien ou par son fils Jean Théodore[8].

Notes et références

  1. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Strasbourg, n° 988, vue 122/143.
  2. Dossiers de demandes : naturalisations, admissions à domicile, réintégrations dans la qualité de français, autorisations de servir ou de se faire naturaliser à l’étranger, changements de nom, dispenses pour mariage, majorats, dotations, armoiries (1830-1836), cotes : BB/11/304, Dossier no 4835 B7 [1]
  3. a et b Christian Wolff, « Krüger, Jean Théodore », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1994, vol. 22, p. 21-20, [lire en ligne]
  4. a b et c « Plaque de Torah (tass) n° 1 », Synagogue de Sarrebourg, Inventaire Grand Est [2]
  5. « Gobelet », base Joconde [3]
  6. « Gobelet », base Joconde [4]
  7. « Calice. Église paroissiale Saint-Laurent. Aspach », Inventaire Grand-Est [5]
  8. « Le mobilier de l'église protestante Saint-Ulrich », Inventaire Grand Est [6]

Annexes

Bibliographie

  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

Articles connexes

v · m
Orfèvres strasbourgeois du XVIe au XIXe s.
Nota : Chronologie par année de réception à la maîtrise.
XVIe s.
XVIIe s.
XVIIIe s.
XIXe s.
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