Jean-Baptiste Piron
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Naissance | Couvin |
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Décès | (à 78 ans) Uccle |
Sépulture | |
Nationalité | belge |
Formation | École royale militaire |
Activité | Officier |
Arme | Composante terre |
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Unité | 1ère brigade d'infanterie belge |
Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Ordre du Service distingué Grand-croix de l'ordre d'Adolphe de Nassau Officier de l'ordre de Léopold II Grand-croix de l'ordre de la Couronne |
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Jean-Baptiste Piron (né le à Couvin - mort le à Uccle) est un général de l'armée belge. Il est le commandant de la 1re brigade belge, dite brigade Piron, des Forces belges libres qui combat avec les Alliés lors de la libération de l'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Jean-Baptiste Félicien Louis Joseph Piron, né le à Couvin, est le fils de Louis Piron, professeur, et d'Élise Chrétien. Le , il épouse Suzanne Dupont à Renaix.
Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres
Piron est admis à l'âge de 17 ans en 1913 à l'École militaire. Il participe à la Première Guerre mondiale où il subit son baptême du feu à Sint-Margriet-Houtem comme chef de peloton au sein du 2e bataillon du 2e régiment de ligne. Il combat lors de la bataille de l'Yser et est promu lieutenant en mars 1916. Il change de régiment mais en octobre 1917 est hospitalisé à Cabourg pour une appendicite. Inapte pour quelques mois pour servir dans l'infanterie, il passe à l'aéronautique. Il devient observateur à la 6e escadrille de reconnaissance. Il sera blessé à la suite d'un atterrissage forcé. À la fin de la guerre, il est nommé capitaine à l'âge de 22 ans. Il poursuit alors sa carrière militaire reprenant ses études à l'École Militaire et en sort onzième de promotion en 1920, puis à l'École de Guerre, ce qui le pousse vers un poste à l'état-major du 2e corps d'armée à Anvers. Il rejoint ensuite un régiment de grenadiers puis, nommé commandant, intègre le régiment de cyclistes frontière à Henri-Chapelle. En , il est nommé major au 1er régiment de grenadiers.
Seconde Guerre mondiale
Au début de la guerre, en septembre 1939, il intègre l'état-major du 5e corps d'armée. En mai, l'armée belge est défaite en 18 jours et capitule le . Les officiers belges sont internés à Maria-ter-Heide (nl) mais Piron s'en évade. En avril 1941, il quitte la Belgique et après un très long périple via Marseille, l'Espagne et Gibraltar, il débarque à Greenock en Écosse le .
À cette date, une unité belge a déjà été constituée en Angleterre mais n'est pas opérationnelle. Après un court passage à l'état-major des forces terrestres belges, en , il est nommé officier supérieur chargé de la formation du 1er bataillon de fusiliers, d'une batterie d'artillerie et de l'escadron blindé. Pour diriger l'ensemble, il crée alors son propre petit état-major avec le lieutenant René Didisheim (né le , docteur en droit) et le commandant Cannepeel. Il retourne à l'état-major des forces belges qui viennent d'être mises officiellement à la disposition des Alliés, soit 2 ans après leur constitution. En décembre 1942, à la suite d'un entretien avec le Premier ministre belge en exil, il prend le commandement de ce qui est devenu le 1er groupement belge qu'il va continuer à former en vue d'un débarquement en Europe. En avril 1943, il est nommé lieutenant-colonel, puis quelques jours avant l'envoi de ses troupes en Normandie, colonel. Fin juillet et début août, sa brigade débarque en Normandie. À son grand dam, l'état-major allié l'avait laissée en réserve, ne prévoyant de l'utiliser que lors de la libération de la Belgique. C'est sur sa pression que la brigade, désormais appelée Brigade Piron, débarque plus tôt en Normandie pour combattre en France. Alors que les principaux combats en Normandie sont sur leur fin, la brigade libère la côte est du Calvados, Cabourg, Trouville-sur-Mer, Villers-sur-Mer, passe la Seine et s'apprête à combattre pour la libération du Havre quand elle est retirée du front. Début septembre, elle est envoyée en urgence, sur le front qui avance rapidement dans le nord de la France, les troupes alliées commençant à entrer en Belgique. La brigade suit les troupes britanniques pour la libération de Bruxelles et participe à la libération de la Belgique, à la bataille des Ardennes et aux durs combats en Hollande fin 1944 - début 1945.
Après-guerre
En septembre 1945, Jean-Baptiste Piron est nommé aide de camp du Prince Régent. Il commande alors la 2e division d'infanterie belge. Il est promu général-major en décembre de la même année. En , il prend le commandement des troupes belges d'occupation en Allemagne. Un an plus tard, en , il est nommé lieutenant-général. En , il devient chef de l'état-major de la Force terrestre belge puis président du comité des chefs d'état-major (équivalent de chef d'état major des armées belges) ainsi qu'aide de camp du roi Baudouin. Il prend sa retraite en juillet 1957 après plus de 45 ans d'armée et 2 guerres.
Il meurt le , à 78 ans le jour anniversaire de son entrée dans Bruxelles libéré. Il est enterré dans la pelouse d'honneur 40-45 du cimetière de Molenbeek-Saint-Jean, commune de la Région de Bruxelles-Capitale.
Livres publiés
- Souvenirs 1913-1945, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1969.
Bibliographie
- Histoire de l'École Militaire, 1834-1934, Bruxelles, 1935, p. 384-385, 64e promotion Infanterie et Cavalerie.
Hommages
- Une épée d'honneur, œuvre de Pierre Soete, lui a été offerte par la commune de Molenbeek-Saint-Jean en 1948[1].
- Place général Piron à Couvin, anciennement Place-verte, par décision du du Conseil communal de Couvin. Un monument y a également été érigé.
- Avenue Brigade Piron à Molenbeek-Saint-Jean. Celle-ci est bordée par le parc des Muses dans lequel se trouve un monument à la mémoire de la Brigade Piron.
- Avenue Brigade Piron à Villers-sur-Mer, anciennement avenue de la Gare.
- Rue Brigade Piron : Ranville, Dives-sur-Mer, Houlgate, Blonville-sur-Mer, Honfleur et Montignies-sur-Sambre.
- Rue général Piron à Noville-les-Bois et à Tournai.
- Rue Colonel Piron à Fléron.
Distinctions
- Six citations à l'ordre du jour de l'armée belge lors de la Première Guerre mondiale[2].
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne (Belgique)[2].
- Officier de l'ordre de Léopold II (Belgique).
- Croix de guerre 1940-1945[2] (Belgique).
- Grand-croix de l'ordre d'Adolphe de Nassau en 1948 (Luxembourg).
- Distinguished Service Order (Royaume-Uni)[2].
Annexes
Références
Article connexe
- École royale militaire (Belgique)
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- TracesOfWar
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie nationale de Belgique
- Dictionnaire des Wallons
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