Institut de mécanique des fluides de Toulouse

IMFT
Histoire
Fondation
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Cadre
Code
UMR5502Voir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Occitanie
Type
Unité mixte de recherche, institut de rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Siège
Toulouse
Pays
Drapeau de la France France
Coordonnées
43° 35′ 17″ N, 1° 26′ 14″ E
Organisation
Directeur
Eric Climent (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Organisations mères
Site web
www.imft.frVoir et modifier les données sur Wikidata
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L'institut de mécanique des fluides de Toulouse (IMFT), est un laboratoire de recherche[1], français situé sur l'île du Ramier, à Toulouse.

Histoire[2]

L'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT) a été fondé en 1913 par Charles Camichel[3], en parallèle avec le développement hydroélectrique des Pyrénées et la croissance de l'industrie aéronautique. Les premières recherches en hydraulique ont été menées à l'Institut d'Électrotechnique et de Mécanique Appliquée, situé sur le site actuel de l'ENSEEIHT. Camichel s'est distingué par ses études pionnières sur les surpressions et les effets de « coups de bélier » dans les conduites sous pression.

En 1920, le Laboratoire de Recherches Hydrauliques a été créé près du barrage de Banlève, sur l'île du Ramier, entre les deux bras de la Garonne. Cela a marqué le début des études expérimentales utilisant des modèles réduits. En 1925, bien que le laboratoire ne disposât pas encore de bâtiment dédié, six chercheurs y travaillaient, et la construction du Grand Canal Rectiligne, d'une profondeur de 4 mètres, reliant les deux bras du fleuve, a été achevée.

En 1930, dans le cadre d'une initiative nationale visant à soutenir l'industrie aéronautique, le ministère de l'Air et l'Université de Toulouse ont officiellement créé l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, en s'appuyant sur les recherches de l'Institut Électrotechnique de Toulouse (IET)[4]. Cette transition a consolidé le rôle de l'IMFT dans l'avancement des recherches aéronautiques. En 1936, la construction de la Grande Soufflerie a commencé, affirmant la spécialisation de l'institut en aérodynamique. Initialement construite en plein air, la soufflerie a été couverte en 1938 et est maintenant classée Monument Historique. En 1940, l'institut a accueilli le personnel et les équipements de l'Institut de Mécanique des Fluides de Lille[5],[6].

Les années 1950 ont vu une expansion significative des recherches en hydraulique, menant à la création de nouveaux programmes académiques, notamment des cours de troisième cycle pour préparer les ingénieurs à la recherche. Jusqu'au début des années 1970, l'hydraulique est restée le principal domaine d'investigation du laboratoire. Cependant, durant cette période, les sujets de recherche se sont diversifiés pour inclure la modélisation de la turbulence et l'étude des phénomènes de transport dans les milieux poreux. L'introduction de l'instrumentation électronique a permis l'exploration de phénomènes jusque-là inaccessibles, renforçant l'orientation expérimentale de l'IMFT. De plus, l'arrivée des premiers ordinateurs à l'institut a favorisé sa spécialisation dans les simulations numériques d'écoulements. En 1965, l'IMFT est devenu le cinquième laboratoire officiellement associé au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).

Dans les années 1980, de nouveaux domaines de recherche ont émergé, tels que la modélisation des écoulements diphasiques et la combustion. Tout au long de son histoire, l'IMFT a été marqué par des figures scientifiques clés, notamment son fondateur, le Professeur Charles Camichel, diplômé de l'École Polytechnique et élu à l'Académie des Sciences en 1936, et le Professeur Léopold Escande, élu à l'Académie des Sciences en 1954 et fondateur de l'Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT).

Aujourd'hui, l'IMFT est rattaché à l'Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT) par l'intermédiaire de l'ENSEEIHT, à l'Université Paul-Sabatier, et au CNRS. Il est spécialisé dans la recherche en hydraulique et en mécanique des fluides[7] et est devenu l'un des principaux laboratoires de recherche européens dans ce domaine[8]. L'institut a continué à diversifier ses domaines de recherche dans les années 2000, notamment en écologie, énergies renouvelables et biomécanique, tout en maintenant des liens étroits avec ses départements d'enseignement. À cette époque, l'IMFT comptait plus de 200 membres, poursuivant son rôle d'avant-garde dans la recherche en mécanique des fluides.

Soufflerie de Banlève

Local de la soufflerie de Banlève dans l'institut de mécanique des fluides de Toulouse.

La grande soufflerie de 1937 de l'IMFT dite soufflerie de Banlève[9], est inscrite au patrimoine industriel du XXe siècle[10], et aux monuments historiques, inscription par arrêté du [11].

Anciens élèves et chercheurs

Références

  1. « Unité de recherche UMR 5502 INSTITUT DE MECANIQUE DES FLUIDES DE TOULOUSE », sur appliweb.dgri.education.fr
  2. « Historique », sur Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse
  3. François Charru, « Une histoire de l'Institut de mécanique des fluides de Toulouse de 1913 à 1970 », Comptes Rendus. Mécanique, vol. 345, no 8,‎ , p. 505–544 (ISSN 1873-7234, DOI 10.1016/j.crme.2017.05.009, lire en ligne)
  4. « Recherche : comment l'IMFT contribue à l'aérospatial depuis 100 ans », sur La Tribune
  5. « Joseph Kampé de Fériet et les débuts de l’Institut de Mécanique des Fluides de Lille (1930-1940) | 3AF - Association Aéronautique et Astronautique de France », sur www.3af.fr
  6. Programme « Villes et institutions scientifiques » Rapport final 1996 ; pages 238-241 (PIR-VILLES - CNRS)
  7. « Toulouse : Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (Laboratoires de biomécanique) - Société de Biomécanique », sur www.biomecanique.org
  8. « C'est le plus grand labo de recherche d'Europe », sur La Dépêche,
  9. « Origines et développement de la soufflerie de l’IMFT »
  10. « La fabrique du vent », sur Le Point,
  11. « Soufflerie de Banlève », sur Ministère de la culture

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • François Charru, L'Institut de mécanique des fluides de Toulouse : 100 ans de recherche, CNRS Éditions (présentation en ligne).
  • François Charru, « Une histoire de l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse de 1913 à 1970 : Un siècle de mécanique des fluides : 1870–1970 », Comptes Rendus Mécanique, Elsevier Masson, vol. 345, no 8,‎ , p. 505-544 (DOI 10.1016/j.crme.2017.05.009, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • Lucien Masbernat, « Une coopération aura réussi quand elle aboutira au partenariat. », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire « Élites maghrébines de France. Politiques, associatives, religieuses, scientifiques, artistiques », nos 20-21,‎ , p. 165-169 (DOI 10.3406/horma.1993.1183, lire en ligne, consulté le ).
  • « Les 100 ans de l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse », La Gazette du laboratoire, no 222,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • François Charru, « L’Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse : 100 ans d’histoire », Histoire de la recherche contemporaine, vol. VIII, no 1,‎ (ISSN 1298-9800, e-ISSN 2265-786X, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Centre national de la recherche scientifique
    • ScanR
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