Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine

Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine
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Henri Mortier de Fontaine (vers 1845)
Données clés
Nom de naissance Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine
Naissance
Vychnivets (Oblast de Ternopil,
Drapeau de l'Empire russe Empire russe)
Décès (à 66 ans)
Londres (Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande)
Activité principale Pianiste
Style
Musique romantique
Activités annexes Compositeur
Lieux d'activité Paris, Saint-Petersbourg, Munich
Conjoint Marie-Josine Vanderperren

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Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine, né le à Vychnivets (Oblast de Ternopil) et mort le à Londres, est un pianiste français d'origine polonaise.

Biographie

Il étudie à Varsovie et fait ses débuts en 1832 à Gdańsk[1]. Il vient à Paris l'année suivante, accueilli « comme un frère » par Frédéric Chopin[1]. À partir de 1837, il parcourt l'Italie, retourne à Paris en 1840. Ami de Franz Liszt, il devient le parrain de sa fille Cosima, future épouse de Richard Wagner. Liszt lui a dédié les transcriptions pour piano de trois Marches de Franz Schubert.

En 1836, il épouse une cantatrice belge, Marie-Josine Vanderperren[2]. Le dans la salle du Conservatoire de Paris, le couple organise et finance un concert[3], où Berlioz dirige des œuvres d'Arcadelt, Mozart, Beethoven et le Concerto pour piano no 1 de Mendelssohn[4]. Marie-Josine Vanderperren y donne la première audition publique de la mélodie Absence, des Nuits d'été de Berlioz[5], dans sa version pour chant et piano publiée en septembre 1841[6].

Mortier de Fontaine divorce par la suite, pour épouser Marguerite Limbach[2].

En 1847, il se fait connaître pour son interprétation de la Sonate no 29 « Hammerklavier », op. 106 de Beethoven, considérée comme une composition exceptionnellement difficile.

En 1850, il s'installe en Russie et, dans les années 1850-1860, il enseigne à Saint-Petersbourg. En 1853, il s'y produit avec une série de « concerts historiques », dans lesquels il présente des interprétations d'œuvres anciennes, en accord avec l'esprit de l'époque[2].

À partir de 1860, il s'installe à Munich, se produisant dans de nombreuses villes européennes avec des concerts de musique ancienne, et est également professeur. Ses étudiants comprennent, entre autres Wilhelm Kienzl. Il s'installe à Paris et passe les dernières années de sa vie à Londres.

Bibliographie

  • Pierre Citron, Calendrier Berlioz, Cahiers Berlioz no 4, La Côte-Saint-André, Musée Hector-Berlioz, , 252 p. (ISSN 0243-3559).
  • Joël-Marie Fauquet, Catherine Massip et Cécile Reynaud (dir.), Berlioz : textes et contextes, Paris, Société française de musicologie, , 326 p. (ISBN 978-2-853-57022-0).
    • David Charlton, Sur le chemin d'Euphonia, p. 191-208
  • François-Joseph Fétis et Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 2, Paris, Firmin-Didot, , 691 p. (lire en ligne), p. 243-244.
  • Jean-Michel Nectoux, « Nuits d'été, Les », dans Pierre Citron et Cécile Reynaud (dir.), Dictionnaire Berlioz, Paris, Fayard, , 616 p. (ISBN 2-213-61528-4), p. 385–389.

Références

  1. a et b Fétis & Pougin 1880, p. 243.
  2. a b et c Fétis & Pougin 1880, p. 244.
  3. Charlton 2011, p. 207.
  4. Citron 2000, p. 96.
  5. Nectoux 2003, p. 385.
  6. Citron 2000, p. 92.

Liens externes

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