Ewald Friedrich von Hertzberg

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Ewald Friedrich von Hertzberg
Portrait, d'après un tableau par Anton Graff (1789).
Fonction
Ministre de la Défense
Titre de noblesse
Grave
Biographie
Naissance
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LotyńVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Église de Britz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
prussienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Diplomate, homme politique, historienVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Hertzberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maîtres
Michael Friedrich Quade (d), Johann Peter von Ludewig, Christian WolffVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Ewald Friedrich von Hertzberg, également écrit Herzberg, né le à Lottin en Poméranie et mort le [1] à Berlin, est un homme d'État prussien qui fut ministre de la Guerre au cabinet du roi Frédéric le Grand. Il est titré comte (Graf) en 1786.

Biographie

Issu d'une famille de la vieille noblesse poméranienne, Ewald Friedrich von Hertzberg (de) fréquenta le lycée de Stettin. Il a étudié le droit constitutionnel, l'histoire et la philosophie à l'université de Halle, où ses professeurs étaient Johann Peter von Ludewig et Christian Wolff. Il finit ses études en 1745 avec un doctorat pour commencer une carrière de fonctionnaire auprès de l'État de Prusse à Berlin.

Après le déclenchement de la guerre de Sept Ans en 1756, Hertzberg s'est efforcé de justifier l'entrée des troupes prussiennes dans la Saxe par un mémorandum. En tant que ministre plénipotentiaire de Prusse aux côtés de Karl Wilhelm von Finckenstein, il négocie entre autres les préliminaires de paix d'Hubertsbourg en 1763. Le , il signe la paix avec la monarchie de Habsbourg et la Saxe, mettant un terme à la guerre.

Le roi Frédéric, l'un des principaux représentants du « despotisme éclairé », a poursuivi vigoureusement sa propre politique étrangère et le pouvoir décisionnel de ses ministres était très limité. Néanmoins, l'influence de Hertzberg conduit au premier partage de la Pologne en 1772, à la guerre de Succession de Bavière (juillet 1778 - mai 1779) qui opposa la monarchie autrichienne des Habsbourg à une alliance prusso-saxonne et à la création de la lique des Princes (Fürstenbund) en 1785, s'opposant à la politique de l'empereur Joseph II.

Après le décès de Frédéric le Grand en 1786, la position de Hertzberg s'affaiblissait sous le règne de Frédéric-Guillaume II. Le roi se détourne de la politique de confrontation prussienne et se rapproche donc progressivement de l'Autriche aboutissant à la signature du traité de Reichenbach en 1790. L'année suivante, Hertzberg a démissionné de son mandat de ministre. Il a recommandé au roi de Prusse de prendre Karl August von Hardenberg comme conseiller.

Vie privée

Le château de Britz (de).

Ewald Friedrich von Hertzberg était marié depuis 1752 avec Hyma Maria von Innhausen und Knyphausen (de) (1724-1796), fille du ministre Friedrich Ernst zu Innhausen und Knyphausen (de) (1678-1731). Le couple n'a pas eu d'enfants. À la suite d'une demande de von Hertzberg, le roi accorde la même élévation de noblesse à son frère, Franz Rudolf, et à ses cousins, le colonel Karl von Hertzberg (de) et le major Friedrich Wilhelm von Herzberg, qui ont été désignés comme ses héritiers[2],[3].

Hertzberg vivait au château de Britz (de) près de Berlin ; il a dirigé la construction de la dernière aile de cet édifice ornée de peintures de Bernhard Rode. Il a également introduit la culture de la soie à Berlin. Hertzberg est enterré dans l'église de Britz (de).

Honneurs

Hertzberg a reçu l’ordre de l’Aigle noir des mains de Frédéric-Guillaume II ; le à Königsberg, il a été nommé comte et curateur de l'Académie royale des sciences de Prusse. En 1790, il fut également élu membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldina.

Œuvres

  • Mémoires de l'Académie (1780 et seq.) Discours de Hertzberg, dont le plus notable a été imprimé en 1787. L'ouvrage comprend aussi Histoire de la dissertation [du roi] sur la littérature allemande.
  • Recueil des déductions, &c., qui ont été rédigés ... pour la cour de Prusse par le ministre (3 vols., 1789-1795)
  • Une notice autobiographique publiée par Höpke[Qui ?] dans le Zeitschrift für Geschichtswissenschaft de Wilhelm Adolf Schmidt, i. (1843)[réf. nécessaire]

Bibliographie

  • Mirabeau, Histoire secrète de la cour de Berlin, 1788
  • (de) P. F. Weddigen, Hertzbergs Leben, Bremen, 1797
  • (de) E. L. Posselt, Hertzbergs Leben, Tübingen, 1798
  • (de) G. Dressler, Friedrich II. und Hertzberg in ihrer Stellung zu den holländischen Wirren, thèse publiée par l'université de Breslau, 1882
  • (de) Friedrich Richard Krauel (de), Hertzberg als Minister Friedrich Wilhelms II, Berlin, 1899
  • (de) A. Th. Preuss, Ewald Friedrich, Graf von Hertzberg, Berlin, 1909
  • (de) J. Hashagen, « Hertzbergs Verhältnis zur deutschen Literatur » in Zeitschrift für deutsche Philologie (de), 1903.
  • (de) Ernst Ludwig Posselt (de): Ewald Friedrich Graf von Hertzberg – Mit Auszügen aus seiner Korrespondenz, die neuesten Welthändel betreffend. Tübingen 1798 (Digitalisat).
  • (de) Franz Alexander von Kleist: Versuch einer Charakterschilderung des Königlich-Preußischen Staatsministers Ewald Friedrich Graf von Hertrzberg, in: Franz von Kleists vermischte Schriften. Berlin 1797, S. 1–74 (Digitalisat).
  • (de) Paul Bailleu, « Hertzberg, Ewald Graf von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 12, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 241-249
  • (de) Stephan Skalweit, « Hertzberg, Ewald Graf von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 8, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 715–717 (original numérisé).
  • (de) Rolf Straubel, Biographisches Handbuch der preußischen Verwaltungs- und Justizbeamten 1740–1806/15 (= Einzelveröffentlichungen der Historischen Kommission zu Berlin. Band 85). K. G. Saur, München, 2009, (ISBN 978-3-598-23229-9), p. 415 (eingeschränkte Vorschau in der Google-Buchsuche).

Notes

  1. D'après (de) Brockhaus Conversations-Lexikon, vol. 2, Amsterdam, (lire en ligne), « Ewald Friedrich Graf von Herzberg », p. 197-198
  2. Johann Christian von Hellbach: Adelslexikon. Ilmenau 1825, S. 647 (Digitalisat).
  3. Ernst Heinrich Kneschke: Neues allgemeines deutsches Adels-Lexicon. Volume 4, Leipzig 1863, p. 339 f. (Digitalisat).

Liens externes

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    • Académie des arts de Berlin
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