Bataille de Djebel Sidi Aïch

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Bataille de Djebel Sidi Aïch

Informations générales
Date 20-23 novembre 1954
Lieu Djebel Nador, Tunisie
Issue Victoire des fellagas
Belligérants
Fellagas volontaires Troupes coloniales
Commandants
Lazhar Chraïti
Forces en présence
500 fellagas 50 000 soldats
Pertes
39 morts 500 morts

Données clés

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La bataille de Djebel Sidi Aïch est une bataille qui a opposé, du 20 au [1], les troupes du chef fellaga Lazhar Chraïti (composées de 500 combattants) à la moitié des forces françaises présentes en Tunisie (50 000 soldats)[2] entre le djebel Nador, dans la délégation de Majel Bel Abbès, et le djebel Sidi Aïch, dans le gouvernorat de Gafsa.

Elle s'inscrit dans la lutte armée du mouvement national tunisien.

Contexte historique

La bataille s'inscrit dans le cadre de la résistance tunisienne contre l'occupation française. Lazhar Chraïti, chef charismatique des fellagas, avait combattu en Palestine avant de revenir en Tunisie pour libérer son pays[3],[4]. Conscient des dangers, il n'a cessé de diriger ses hommes avec détermination, malgré les conditions difficiles et les ressources limitées[5].

Déroulement

À 200 mètres de Sidi Aïch, dans le djebel Nador, les soldats français, dont la plupart revenaient de la guerre d'Indochine, assiègent 80 fellagas dirigés par Lazhar Chraïti[1]. Ces derniers, connaissant bien le terrain, adoptent des positions défensives stratégiques qui compliquent la progression des troupes françaises[2],[6]. D'autres groupes rebelles rejoignent le combat, permettant aux fellagas de résister à l'assaut massif, malgré les bombardements au napalm et l'utilisation de chars et d'avions par les forces françaises[5].

Point de vue politique

Malgré la victoire militaire, cette bataille provoque des dissensions au sein du mouvement national tunisien. Les dirigeants du Néo-Destour, dont Habib Bourguiba, Salah Ben Youssef et Mongi Slim, sont réticents face à cette initiative qui compromet la trêve conclue avec Pierre Mendès France[7],[4]. Chraïti doit alors s'expliquer auprès de Lamine Bey pour justifier ses actions[7].

Conséquences

La bataille se solde par 39 morts parmi les fellagas et environ 500 morts du côté des troupes françaises[8]. Cette victoire des fellagas, bien que coûteuse, a renforcé la détermination du peuple tunisien à poursuivre la lutte pour l'indépendance[3],[6].

Notes et références

  1. a et b (ar) « موقعة الناظور ماجل بلعباس ـ سيدي عيش في ذكرى أم المعارك التي تأبي النسيان… », Essarih,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (ar) « من ملاحم الاستقلال التونسي: معركة جبل سيدي عيش » [« L'une des épopées de l'indépendance tunisienne : la bataille de Djebel Sidi Aïch »], sur qrtaas.com,‎ (consulté le )
  3. a et b « In memoriam : Lazhar Chraïti, une voix d’outre-tombe », sur Kapitalis (consulté le )
  4. a et b « Documentaire sur Lazhar Chraïti et la résistance tunisienne », sur YouTube (consulté le )
  5. a et b « 20 novembre 1954 : Bataille Sidi Aich/Lazhar Chraiti chef de la résistance », sur cultpatr.blogspot.com, (consulté le )
  6. a et b « Analyse de la bataille de Djebel Sidi Aïch », sur YouTube (consulté le )
  7. a et b « Mon devoir est de faire rentrer tous mes hommes, affirme Lahzar Chraiti », sur Le Monde (consulté le )
  8. (ar) « (1954 معركة سيدي يعيش بقيادة الأزهر الشريطي (نوفمبر » [« Bataille de Sidi Aïch menée par Lazhar Chraïti (novembre 1954) »], sur 9awmya.tn,‎ (consulté le ).

Articles connexes

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